Projet de délibération relative à la représentativité patronale
Instaurer des critères objectifs transparents et incontestables
Jusqu'à présent cette représentativité était reconnue sur la base de critères partiels sans possibilité de mesurer concrètement l'audience patronale des organisations.
Cette situation a souvent conduit à des contentieux à des répartitions forfaitaires d'aide publique et à une forme de déséquilibre dans la représentation patronale au sein des instances paritaires.
Ce projet de loi vient y mettre fin de manière claire lisible et équilibré.
Trois avancées majeures sont à retenir
- L'introduction de l'audience patronale comme critère de représentativité inspiré des mécanismes déjà en place pour les organisations syndicales de salariés
- Une audience patronale minimale de 10 % calculé à partir de trois indicateurs pondérés
le nombre d'entreprises adhérentes 50 %
le nombre de salariés couverts 25 %
et le taux d'autonomie financière 25 % ces éléments permettront de mieux refléter le poids réel de chaque organisation dans le tissu économique local
- Dans un souci de rigueur et de transparence la loi prévoit que les données fournies par les organisations candidates soient vérifiées et attestées par un commissaire au compte.
une part fixe de 40 % dans l'attribution des aides partagées également entre les organisations reconnues
une part variable 60 % liée à l'audience ce système permet de soutenir aussi les petites structures tout en tenant compte de leur représentativité réelle.
Une phase expérimentale du dispositif notamment en ce qui concerne la collecte des données les recommandations du CZI et des organisations consultées notamment celles relative à l'accompagnement des plus petites structures ont été entendu et devront être prises en compte.
La mesure de l'audience patronale des organisations syndicales d'employeurs s'apprécie selon les dispositions de la présente loi du pays à compter du 1er octobre 2025.
Les enjeux : l’aptitude d’une organisation patronale à représenter des employeurs dont elle entend défendre et promouvoir les intérêts. Elle confère aux organisations patronales le pouvoir d’exercer un certain nombre de prérogatives tel que le droit de négocier et conclure des accords collectifs.
fragilité juridique : fixer la mesure de l’audience permettant d’identifier la légitimité de chaque organisation patronale, de même pour la répartition des sièges.
Les critères de représentativité retenus et qui sont les mêmes pour les organisations syndicales des employeurs et des salariés sont les suivants:
Les effectifs
L’indépendance
Les cotisations
L’expérience
Une ancienneté minimale de 3 ans de l’organisation syndicale patronale ( contre 2 ans pour les organisations syndicales de salariés) Une audience patronale au moins égale à 10% ( nouveauté )
Le projet de loi du pays vient modifier l’alinéa 3. L’apport majeur de cette modification est le cadrage de la capacité à négocier des employeurs pris individuellement. En effet, la validité des accords de branche ne profite d’aucune condition de majorité des signataires. En effet, il suffit qu’un seul employeur signe pour que l’accord soit applicable à tous après extension.
Cette situation n’est pas acceptable, car la non prise en compte de la réalité des TPE est extrêmement préjudiciable pour la France. C’est en effet méconnaître la réalité de notre économie, se couper un peu plus de l’immense majorité des entreprises (92% des entreprises ont moins de 11 salariés) et contribuer encore un peu plus à dégrader le climat social et le sentiment de déclassement des TPE-PME.
Or, il n’est pas contestable que les conditions d’exercice de l’activité ne sont pas les mêmes dans une TPE et dans une grande entreprise ou même une PME. Ainsi, la polyvalence des salariés, par exemple, inhérente aux emplois dans les TPE ne se retrouve pas dans les entreprises de plus grande taille. Il en résulte que les conditions sociales et économiques ne peuvent pas être identiques dans les branches professionnelles où la taille des entreprises n’est pas homogène.
L’U2P demande un aménagement des règles actuelles afin que chaque composante du monde patronal puisse se faire entendre avec une réelle égalité de traitement et sans impacter le processus de restructuration des branches professionnelles.
ASSURER une réelle représentation des TPE-PME
Aujourd’hui, le droit d’opposition à l’extension d’un accord, qu’il s’agisse d’une convention de branche, d’un accord professionnel ou interprofessionnel, est uniquement réservé, du côté patronal, à une ou plusieurs organisations d’employeurs qui représentent plus de 50 % de l’ensemble des salariés des entreprises adhérant aux organisations professionnelles d’employeurs reconnues représentatives à ce niveau, ce qui évidemment donne un avantage aux représentants des grandes entreprises.
À titre d’illustration, dans le cas d’une branche professionnelle avec deux organisations professionnelles, la première disposant de 3 entreprises adhérentes employant au total 130.000 salariés et la seconde 20.000 entreprises adhérentes, employant 50.000 salariés, avec les règles actuelles, la première dispose seule du droit d’opposition !
Il convient au contraire de donner la possibilité aux TPE de définir, si elles le souhaitent et dans le respect du droit en vigueur, des normes adaptées aux conditions d’exercice de l’activité dans cette catégorie d’entreprises. Ce droit n’a aucunement vocation à instaurer une quelconque concurrence déloyale entre entreprises ni à créer du désordre économique.
1 ASSURER une réelle représentation des TPE-PME
créer un droit d’opposition symétrique permettant également à une ou à plusieurs organisations d’employeurs qui représentent plus de 50% des entreprises adhérentes employeuses de s’opposer à un accord
rétablir une équité dans la répartition des sièges ou des voix dans les organismes paritaires et les caisses de sécurité sociale
2 AMÉLIORER le contrôle et la transparence de la mesure de l’audience
3 Empêcher les comptes multiples pour une même organisation professionnelle
4 Prévenir la prise en compte des Organisations dont l’objet n’est pas la défense d’un métier ou d’une profession
5 Garantir une information transparente et complète
Chef d'entreprise artisanale, travailleur indépendant, artisan, commerçant, professionnel libéral : c'est l'organisation patronale U2P-NC qui défend vos intérêts sur les projets réglementaires et législatifs.
Pour être entendu, reconnu, bien conseillé, ADHÉREZ maintenant !